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Des influences célestes sur le climat
- Mai 2019 - |
1) Le soleil
Le Soleil est pourvu d’un cycle
de plus ou moins 11 ans durant lequel il passe d'une faible activité avec un
minimum de taches voire aucune, à une forte activité
avec un grand nombre de taches (au maximum 200 taches environ) pour
revenir ensuite à son minimum d'activité. Mais à chacun de
ses cycles il s'exprime en toussant plus ou moins fort. Depuis Galilée,
l'homme observe l'humeur du soleil en comptant ses taches ... |
Nombres de taches solaires lors des différents cycles depuis 1700 jusqu'en 2021 |
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Le soleil en période de faible activité (clichés pris avec différents filtres par la sonde SOHO - Janvier 2009) |
Le soleil en période de forte activité (clichés pris avec différents filtres par la sonde SOHO - Janvier 2001) |
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Vidéo : Éruptions moyennes Janvier 2001 ![]() |
Vidéo : Éruptions fortes Mars 2001 ![]() |
Vidéo : Éruptions fortes Novembre 2003 ![]() |
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L'activité solaire se traduit principalement par un rayonnement permanent dont on ne reçoit qu'une faible partie sur notre sol (les rayons du soleil qui nous éclairent et nous chauffent), par des augmentations locales de son champ magnétique (taches solaires, voir les clichés ci-dessus) et par des éruptions d'une puissance de plusieurs milliers à plusieurs centaines de millions de bombes atomiques (éruptions visibles sur les vidéos ci-dessus où le soleil est masqué pour permettre d'observer ce qui se passe à partir de sa surface). Ces éruptions expulsent des jets de matière ionisée qui se perdent dans la couronne solaire jusqu'à des centaines de milliers de km d'altitude avec une propagation de plusieurs types de rayonnements supplémentaires plus ou moins intenses en direction de l'espace et de temps en temps en direction de notre planète. Ces différentes radiations solaires que nous recevons sont pour la plupart déviées par le champ magnétique de la Terre hors du champ terrestre et vers les pôles (création des aurores boréales lors des fortes éruptions solaires), l'autre partie étant le plus souvent absorbée par notre atmosphère. |
2) Corrélation entre les températures sur Terre et l'activité solaire
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* La courbe des températures provient de l'analyse des carottes de glace extraites en Arctique
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3) Le rayonnement
cosmique
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Explosion d'une étoile massive en supernova (M1), observée en 1054, dans la
nébuleuse du Crabe
Reconstitution de la naissance d'une autre supernova en
2006 :
Vidéo
Un flot de noyaux atomiques et de particules de haute énergie, les rayons cosmiques, nous parvient du fin fond de l’univers et spécialement de notre propre galaxie du fait d'anciennes explosions d'étoiles lointaines (astres pouvant être au moins 100 fois plus grands que notre soleil). Le champ magnétique qui protège la Terre dévie une partie de ces rayons cosmiques hors du champ terrestre et vers les pôles, mais l'autre partie de ces rayons pénètre dans notre atmosphère en y provoquant des réactions ionisantes. En 1997 Friis-Christensen et Svensmark annonce une nouvelle théorie qui indique que parmi ces réactions il y aurait la formation de nuages de basse altitude qui sont relativement chauds et composés de fines gouttelettes d'eau. Ces nuages refroidiraient la planète en empêchant une partie de la lumière du soleil de parvenir à la surface de la Terre. |
4) Interaction entre l'activité solaire et le rayonnement cosmique
Lors des périodes de forte
activité le Soleil dévie une
partie des rayons cosmiques venant de l’espace lointain épargnant
ainsi la Terre d'une partie de ce rayonnement cosmique. D'après la théorie
soulevée plus haut, la formation de nuages bas sur
Terre est donc réduite dans ce cas et le Soleil nous chaufferait alors plus fortement pendant cette
période. A l’inverse, en cas de faible activité
solaire, notre planète aurait tendance à se refroidir car le rayonnement
cosmique
venant de l’espace serait fort peu dérouté par le Soleil et en conséquence une plus grande
quantité de nuages bas s’amoncelleraient empêchant ainsi le soleil de nous chauffer
d'autant. |
Ce graphique représente l'anti-corrélation entre le nombre de taches solaires
(en rouge)
et l'intensité
du rayonnement cosmique reçu sur Terre (en noir).
5) Épilogue
A l'inverse, le jour où le Soleil reprendra une activité normale, si rien ou trop peu n'a été fait d'ici là pour dépolluer la planète, les températures devraient alors prendre une ascension plus dangereuse que celle que nous connaissons depuis une quarantaine d'années ... |
6) Quelques liens
RM - 2010 -
2021